Aux débuts de la IIIe République, les lois dites Ferry rendent l’enseignement primaire obligatoire, gratuit et laïc, quand, quelques décennies plus tard, l’État français se sépare des églises. Ce contexte républicain, tant politique que social, a sans doute contribué a privilégier nettement les recherches historiques sur l’enseignement public laïc, en particulier primaire élémentaire et primaire supérieur. On sait fort peu sur l’enseignement dispensé par les religieuses et religieux, à tous les niveaux, qu’il s’agisse des classes préélementaires comme des lycées ou encore des lieux de formation professionnelle. Or, l’Église catholique est ici fort influente, surtout pour l’enseignement des filles, et tout spécialement à Lyon, avec des dizaines d’établissements de tous niveaux. Ceux-ci ne sont, en 2005, même pas nettement recensés, tant pour leurs localisation, que pour leurs spécialités ou encore pour les milliers élèves qu’ils scolarisent et forment chaque année. On ne sait pas non plus quels sont les accords qui les lient à l’État, au département, aux municipalités pour leurs financements, ni l’évolution que ceux-ci ont connu durant les 19e et 20e siècles. Cette méconnaissance implique que le paysage actuel de l’histoire de l’enseignement est incomplet et que manquent des clefs essentielles pour en comprendre l’organisation et les finalités, ne serait-ce qu’en ce qui concerne la prégnance des stéréotypes des genre à tous les niveaux de la société contemporaine. Objectif Il s’agit ici de recherche et donc de recension et de dépouillement d’archives sur la région lyonnaise, qui donneront lieu à publication.