Cluster 13

Projet Genre et culture

Hommes et femmes dans l’enseignement supérieur.

27 avril 2007
contact : Schweitzer Sylvie

Depuis le 19e siècle, la place des hommes et des femmes au sein de l’enseignement supérieur a été sans cesse redéfinie, passant de l’exclusion complète à une lente intégration. Ces mutations ont été liées à l’évolution de la “ ligne de genre ”, autrement dit des rapports entre un masculin et un féminin socialement construits. Lorsque, dans tous les pays européens, le passage à la deuxième industrialisation requiert de nouvelles formations et que s’étendent les lieux d’ensei¬gnement supérieur, la participation des femmes est largement discutée. Les partisan-e-s de l’exclusion convoquent des arguments naturalistes - les faibles capacités intellectuelles des femmes - et familialistes - la place des femmes serait dans leur famille. Les autres plaident pour l’égalité des sexes et la participation des femmes à tous les lieux où s’élabore la culture collective. Ces deux conceptions s’affrontent pour de lentes évolutions jusqu’à la fin du 20e siècle, où les jeunes femmes deviennent majoritaires dans la plupart des cursus académiques, faisant litière des anciennes représentations liées au féminin. Les étapes chronologiques de l’accession des femmes au savoir sont, en Europe, globalement concordantes : la première génération des pionnières se bat dans les années 1880 pour pouvoir s’inscrire dans les universités et obtenir des diplômes ; le deuxième génération, celle des années 1930, est celle des minoritaires, qui, par discrétion, intègrent les codes dominants masculins ; la troisième génération, plus égalitaire, revendique une place à part entière. Cependant, les études comparées sont rares. Objectif : Un colloque international réunissant pays européens du Sud et du Nord permettrait de comparer les différents moments et voies d’accès des femmes au monde universitaire, ainsi que leurs conséquences sur le partage des responsabilités sociales au plus haut niveau, celui de la décision. Les historien-ne-s étendant rarement leurs recherches jusqu’au très contemporain, la collaboration avec des sociologues est requise.



Établissements rhônalpins engagés :
— Université Lumière Lyon 2 (établissement porteur), ENS-LSH (établissement d’hébergement)
— INSA, Université Claude Bernard Lyon 1, Université Jean Moulin Lyon 3, Université de Savoie (Chambéry), Université Stendhal Grenoble 3, Université Pierre-Mendès France Grenoble 2, Université Jean Monnet Saint-Étienne

Le CNRS participe à travers ses chercheurs à temps plein et son rôle d’opérateur national auprès des unités de recherche ou de service dont il partage la tutelle avec les établissements précités, y compris l’Institut des Sciences de l’Homme.

Dans la seule limite de ses moyens, le cluster a naturellement vocation à faire bon accueil à toute proposition en rapport avec ses thématiques lorsqu’elle émane de collectivités territoriales, d’associations, d’institutions ou d’entreprises rhônalpines.