8. Femmes poètes du XIXe siècle 2006 LIRE XIXe Responsable : Christine PLANTE. Argument : au XIXe siècle, en France, la poésie est fortement féminisée sur le plan symbolique (à travers la figure de la Muse) comme dans ses thématiques traditionnelles ou renouvelées (l’amour, la femme), mais voit la très difficile reconnaissance des femmes poètes par l’institution littéraire - et par les poètes hommes - ce qui se traduit par leur quasi absence, ou leur forte minoration, dans l’histoire littéraire.

a) Une anthologie Responsable : Christine PLANTE ; collaborateurs : Bärbel PLÖTTNER, Michèle FONTANA, Hélène MILLOT, Nathalie VINCENT-MUNNIA ; Philippe Régnier, Merete STISTRUP JENSEN ; Lucie DESBORDES-BOUDAL (doctorante), Patricia IZQUIERDO (professeure agrégée, e es lettres). Objectif L’anthologie Femmes poètes du XIXe siècle publiée aux PUL en 1998 sous la direction de Christine Planté, produit d’une recherche collective, fournit un instrument de travail de synthèse sur cette question et rend accessible des productions poétiques de femmes largement minorées ou oubliées. Cette anthologie unique dans son domaine pour la France est actuellement épuisée. Il s’agit d’en proposer une nouvelle édition légèrement augmentée, accompagnée d’une édition numérique très élargie et évolutive, pouvant ultérieurement s’ouvrir à la poésie du XXe siècle. Cette édition est à concevoir en lien entre le portail « Genre et culture en Rhône-Alpes » et les sites de LIRE et des PUL. Calendrier : travail de reprise de l’anthologie, recherches complémentaires, conception de l’édition numérique : 2006, accessible en 2007 accompagnée de la nouvelle version papier.

b) Éditer et lire Marceline Desbordes-Valmore responsable Christine PLANTE ; collaborateurs : Olivier BARA, Marc BERTRAND ; Lucie DESBORDES-BOUDAL.

Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) s’inscrit comme un cas exceptionnel dans le paysage poétique français. C’est une des rares femmes poètes a avoir bénéficié d’une reconnaissance de son vivant, et à s’être inscrite - sur le mode mineur - dans l’histoire littéraire. Contem¬po¬raine de Lamartine et de Baudelaire, elle participe du renouveau romantique de la poésie française, où elle occupe une place à part (Sainte-Beuve) due à sa situation de femme, mais aussi à sa for¬mation et à sa culture a-typiques, marquées par le théâtre. Elle vécu à Lyon en trois périodes de sa vie et s’est explicitement référée au modèle de Louise Labé, pour définir sa place et sa voix.

Objectifs : • Une nouvelle édition de ses œuvres poétiques, dont il n’existe plus aujourd’hui d’édition complète disponible, contribution importante non seulement à la connaissance de la place des femmes dans la tradition littéraire, ma is à celle du romantisme, et à l’histoire du vers français. Elle reprendra : Poésies (1830) ; Les Pleurs (1833) ; Pauvres Fleurs (1839) ; Bouquets et prières (1843) ; Poésies inédites (1860), ainsi que des pièces isolées, et comporte un certain nombre d’inédits. Projet en collaboration avec Marc BERTRAND, profes¬seur émérite de l’université de Grenoble 3, auteur d’une thèse sur les Tech¬niques de versification de Marceline Desbordes-Valmore (1981) et éditeur de ses œuvres en prose, • Une anthologie de textes critiques sur Desbordes-Valmore parus de 1820 (Hugo) à nos jours (Bonnefoy) restituera l’histoire de la réception de cette œuvre « dérou¬tante » (Montesquiou), de cette femme poète « que nos poétiques n’admettaient pas » (Sainte-Beuve). • Un essai biographique Les trois entreprises sont complémentaires et devrait permettre un renouvellement de la connaissance et de l’image de Marceline Desbordes-Valmore pour l’horizon 2009, cent-cinquantenaire de sa mort. Budget : Ordinateur portable, missions (BNF, Marguerite Durand, Bibliothèque de Douai), collecte et reprographie de documents, achats de livres : 3500 €