On part de l’hypothèse que le milieu lyonnais a favorisé l’émergence d’auteurs femmes (supposées ou réelles), ce que révèlent entre autres la parution des "Comptes amoureux de Jeanne Flore", vaste entreprise pour créer, à la fin des années 1530, un auteur femme à Lyon et, à l’autre bout de notre période, la parution des "Œuvres" de Louise Labé en 1555. Le statut des femmes et de leur accès à l’écriture s’est posé de manière aiguë à Lyon, en particulier dans le cadre de la narration et de la poésie lyrique. Objectif : Colloque international : « la Littérature de la Renaissance lyonnaise et l’émergence littéraire du féminin » (1520-1560), Lyon 2, 8-9 juin 2006 Nous allons tenter de reconstituer l’itinéraire du milieu intellectuel lyonnais des années 1520-1555 pour promouvoir le féminin ; le projet relève à la fois de la sociologie littéraire (étude des réseaux intellectuels, des imprimeurs, éditeurs...), de l’histoire des idées (diffusion du néoplatonisme, des théories de l’éducation des femmes), de l’analyse générique (genres littéraires accessibles à une plume supposée féminine), etc. Colloque co-organisé par Le GRAC (Groupe Renaissance et Age classique, Lyon 2) et le Departamento de Filología francesa e italiana (Universitat de València), Michèle Clément et Janine Incardona. Cette problématique a par ailleurs déjà donné lieu à l’édition des Contes amouteux de Madame Jeanne Flore (mars 2005) dans une collection dirigée par M. Clément.