Journée d’études organisée par le Centre d’Etudes Poétiques dans le cadre du programme de recherche régional « Culture, patrimoine et création » (axe « Genre et culture »).
Avec les contributions de Benoît Auclerc, Jean-Marie Gleize, Patricia Izquierdo, Virginie Lalucq, Liliane Giraudon, et Martin Richet.
Contact scientifique : Benoît Auclerc - 04 37 37 63 89
Secrétariat : Marie Limongi - Marie.Limongi (à) ens-lsh.fr - 04 37 37 64 13)
Poser la question du genre (gender) dans l’écriture ne va pas de soi et, puisque « je est un autre », il semble entendu pour les modernités poétiques que le sexe de l’écrivain est étranger au fait de l’écriture, l’« écriture blanche » (Barthes) apparaissant comme un horizon d’autant plus désirable que l’on s’éloigne de l’épanchement subjectif, de la confidence intime et des particularisations biographiques, biologiques, etc.
Pourtant, les problématiques de genre (gender), par la redéfinition du « général » dont elles sont porteuses, semblent en ce point recouper la question du genre littéraire - l’évidente naturalité de « la poésie » et du « sujet » faisant elle aussi l’objet d’une remise en cause parfois violente depuis la fin du XIXe siècle. Malgré leur refus d’une spécification thématique ou formelle des écrits de femme, L. Giraudon et H. Deluy sont ainsi amenés à reconnaître le nécessaire compte tenu des genres (gender) pour rendre compte des poésies et « sortir les textes écrits par des femmes d’un certain ghetto », à partir de ce constat : « Il y a longtemps que la littérature française - dans le domaine de la prose - donne à lire de grands écrivains-femmes. Beaucoup moins de la poésie ». Poser la question du genre, ce n’est donc pas revenir à un biographisme anachronique ou essentialiser des identités historiquement et culturellement construites, mais bien considérer une question qui se pose à celle ou celui qui écrit, à celle ou celui qui lit.
Des tentatives pour fonder une « poésie féminine » à la tension vers une écriture neutre n’excluant pas « la confusion des genres » (A.-M. Albiach), il s’agira donc durant cette journée d’explorer diverses stratégies de neutralisation et / ou d’inscription des genres dans l’écriture, de la fin du XIXe siècle à l’extrême contemporain.
Matinée
9 H 30 : Accueil des participants et présentation de la journée
10 H : Virginie Lalucq : « L’écriture poétique comme transgenre(s) »
10 h 30 : Patricia Izquierdo : « Renée Vivien, une écriture de la transgression »
Discussion - pause
11 H 30 : Benoît Auclerc : « Il donc - Sur Danielle Collobert »
Après-midi
14 h : Martin Richet : « Sur Gertrude Stein » 14 H 30 : Jean-Marie Gleize : « La confusion des genres (A.-M. Albiach) »
Discussion - pause
15 h 30 : Liliane Giraudon : « Mes dessins sont mes dessous »
16 H 30 : Lectures de Liliane Giraudon, Virginie Lalucq et Martin Richet
Établissements rhônalpins engagés :
— Université Lumière Lyon 2 (établissement porteur), ENS-LSH (établissement d’hébergement)
— INSA, Université Claude Bernard Lyon 1, Université Jean Moulin Lyon 3, Université de Savoie (Chambéry), Université Stendhal Grenoble 3, Université Pierre-Mendès France Grenoble 2, Université Jean Monnet Saint-Étienne
Le CNRS participe à travers ses chercheurs à temps plein et son rôle d’opérateur national auprès des unités de recherche ou de service dont il partage la tutelle avec les établissements précités, y compris l’Institut des Sciences de l’Homme.
Dans la seule limite de ses moyens, le cluster a naturellement vocation à faire bon accueil à toute proposition en rapport avec ses thématiques lorsqu’elle émane de collectivités territoriales, d’associations, d’institutions ou d’entreprises rhônalpines.