Cluster 13

Projet Editions critiques

Réédition des Journaux et papiers de Stendhal

12 décembre 2006
contact : Cécile Meynard

- Responsable : Cécile Meynard.
- Equipe Traverses 19-21 (Composante CESR, Directrice Marie-Rose Corredor)
- Présentation du séminaire

Prochain rendez-vous : atelier de retour d’expérience sur le projet Stendhal, ENS LSH, jeudi 14 février 2008
- S’inscrire à la journée

Enjeux scientifiques d’une réédition

L’acquisition de six cahiers manuscrits appartenant au corpus du « Journal » de Stendhal par la Ville de Grenoble lors de la récente vente Bérès (mardi 20 juin 2006) est venue compléter l’exceptionnel fonds de manuscrits déjà présent à la Bibliothèque Municipale de Grenoble. A l’exception de quelques documents détenus par des collectionneurs privés, on peut donc estimer qu’aujourd’hui on dispose de l’ensemble des papiers de Stendhal constituant ce que l’on a appelé le « Journal ». On imagine aisément l’intérêt d’une nouvelle édition qui tiendrait compte d’une relecture précise et rigoureuse de ces précieux documents.

Par ailleurs il est indispensable aujourd’hui d’intégrer cette édition dans un programme de réédition de l’ensemble du Journal - ou plutôt des journaux ? - de Stendhal. Et pour ce faire, une redéfinition du corpus est nécessaire. En effet ce fonds pour le moins hétérogène pose de nombreux problèmes.

Il faut impérativement commencer par une redéfinition honnête, rigoureuse et sans parti pris du corpus. Ce projet de longue haleine ne pourra se réaliser qu’après identification et résolution de tous ces problèmes (ou du moins après des choix éditoriaux conscients de leur arbitraire mais argumentés) par l’Equipe « Manuscrits », en utilisant les moyens modernes et les possibilités offertes par les nouvelles technologies. Il s’agit de fournir une édition savante de référence - et qui de ce fait soit largement diffusée - de cette partie problématique de l’œuvre de Stendhal. Les ELLUG ont été contactées, et ont donné un accord de principe pour fournir l’édition, qui sera accompagnée d’un appareil critique conséquent.

En amont de cette édition une base documentaire sera mise en ligne prochainement, à laquelle une vingtaine de chercheurs apporteront leur contribution. La saisie de fiches permettra ainsi une définition plus fine du corpus problématique du « journal » (ou plutôt, on l’a dit, des « journaux » de Stendhal). La base, conçue comme un outil d’aide à l’édition papier, permettra par ailleurs un reclassement virtuel des registres de manuscrits, l’accès aux pages numérisées et à leur transcription pseudo-diplomatique ainsi qu’à diverses informations sur les pages, les scripteurs, la taille des feuillets... L’intérêt sera aussi à terme de pouvoir confronter les pages, et a fortiori les marginales de Stendhal, à leur intertexte (presse, ouvrages scientifiques, essais, romans de l’époque, parfois aujourd’hui peu connus ou difficilement accessibles...) A cet égard un partenariat a été instauré avec le laboratoire LIDILEM (Linguistique et Didactique des Langues Etrangères et Maternelles) pour la réflexion théorique et avec le DIP (Département d’informatique pédagogique) pour la réalisation pratique d’une base documentaire à partir du prototype de base de données sous Filemaker conçu par Gérald Rannaud, Serge Linkès et Jean-Yves Reysset. Une première version de cette base documentaire sera mise en ligne en juin 2007 sur le site de la MSH-Alpes.

Le projet de réédition des « Journaux et papiers » de Stendhal est soutenu par la Région Rhône-Alpes (Cluster 13, axe « éditions critiques »).

Nous avons déposé des dossiers auprès de l’ANR et de la région Rhône-Alpes (Cluster 13, appel ciblé « Corpus numériques ») et espérons obtenir des moyens financiers et humains pour la mise en place et l’alimentation de la base documentaire en ligne, qui aura un double objectif original, littéraire mais aussi linguistique.



Établissements rhônalpins engagés :
— Université Lumière Lyon 2 (établissement porteur), ENS-LSH (établissement d’hébergement)
— INSA, Université Claude Bernard Lyon 1, Université Jean Moulin Lyon 3, Université de Savoie (Chambéry), Université Stendhal Grenoble 3, Université Pierre-Mendès France Grenoble 2, Université Jean Monnet Saint-Étienne

Le CNRS participe à travers ses chercheurs à temps plein et son rôle d’opérateur national auprès des unités de recherche ou de service dont il partage la tutelle avec les établissements précités, y compris l’Institut des Sciences de l’Homme.

Dans la seule limite de ses moyens, le cluster a naturellement vocation à faire bon accueil à toute proposition en rapport avec ses thématiques lorsqu’elle émane de collectivités territoriales, d’associations, d’institutions ou d’entreprises rhônalpines.