L’essor des études génétiques et le développement rapide des techniques numériques depuis une dizaine d’années ont mené de nombreux chercheurs, tant en France qu’à l’étranger, à envisager le numérique comme un medium éditorial mieux adapté à des corpus qui résistent à l’édition papier traditionnelle (brouillons et manuscrits, versions multiples d’oeuvres inachevées, textes fragmentaires ou au contraire excédant les dix-mille pages, archives d’écrivains, ego-documents...) Les questions qui se posent sont nombreuses : CD-Rom, base de données interne, ou édition collaborative en ligne ? Quels choix éditoriaux, quelles annotations, pour quel public ? quels peuvent être les atouts, mais aussi peut-être les limites de la solution numérique ? Le colloque abordera ces problématiques, à partir corpus variés : Barthes, Beckett, Flaubert, Molière, Montesquieu, Nietzsche, Pascal, Proust, Scudéry, Stendhal, d’Urfé, Virginia Woolf... « Pionniers » et jeunes chercheurs, concepteurs de bases ou de logiciels, pourront, à la lumière des réalisations actuellement existantes, examiner à la fois enjeux éditoriaux, les solutions pratiques, les questions théoriques et les problèmes posés par ce nouveau mode d’édition.
Cécile Meynard présentera une synthèse des travaux de ce colloque à l’occasion de la journée d’étude Informatisation du travail d’édition critique : quelques outils, quelques enjeux le 29 mars 2007 :
Introduction
Plusieurs points fondamentaux ont été abordés lors des différentes interventions au colloque et des débats qui ont suivi. Dans ce bilan, on abordera en particulier les questions et problématiques suivantes :
Les avantages incontestables de l’édition électronique sur une édition traditionnelle « papier » : consultation intégrale des brouillons (via des fac-similés photo-numériques), parcours génétiques, aide à la lecture...
La diversité des choix effectués par les équipes : sites Internet, bases de données internes ou webcentrées, CD-Rom... et les choix éditoriaux impliqués par ces décisions
les questions de l’accessibilité (gratuité du web / CD-Rom payants) et du public visé : grand public, étudiants, spécialistes... Est-il possible de satisfaire simultanément aux exigences de ces différents utilisateurs ?
Les limites avérées du numérique : trop de possibilités offertes, d’où une difficulté réelle à faire un choix entre ces possibilités, le problème des compétences techniques, la main d’œuvre nécessaire (équipes restreintes ou appel à des transcripteurs non spécialistes ; travail collaboratif...), l’évolution (trop ?) rapide des nouvelles technologies, d’où l’importance de systèmes évolutifs et non figés...
Comité scientifique : MICHEL BERNARD (université Paris III), MARIE-ROSE CORREDOR
(université Stendhal, CESR), CLAUDE COSTE (université Stendhal, E.CRI.
FRANÇOISE LERICHE (université Stendhal et ITEM), CÉCILE MEYNARD (université
Stendhal, équipe « Manuscrits de Stendhal » du CESR).
Comité organisateur : CLAUDE COSTE, FRANÇOISE LERICHE, CÉCILE MEYNARD
Contacts
coste.claude à wanadoo.fr
francoise.leriche à wanadoo.fr
cecile.meynard à u-grenoble3.fr
Geneviève Chignard : 04 76 82 68 80
Établissements rhônalpins engagés :
— Université Lumière Lyon 2 (établissement porteur), ENS-LSH (établissement d’hébergement)
— INSA, Université Claude Bernard Lyon 1, Université Jean Moulin Lyon 3, Université de Savoie (Chambéry), Université Stendhal Grenoble 3, Université Pierre-Mendès France Grenoble 2, Université Jean Monnet Saint-Étienne
Le CNRS participe à travers ses chercheurs à temps plein et son rôle d’opérateur national auprès des unités de recherche ou de service dont il partage la tutelle avec les établissements précités, y compris l’Institut des Sciences de l’Homme.
Dans la seule limite de ses moyens, le cluster a naturellement vocation à faire bon accueil à toute proposition en rapport avec ses thématiques lorsqu’elle émane de collectivités territoriales, d’associations, d’institutions ou d’entreprises rhônalpines.